Les grandes étapes de Barbizon au travers de la peinture :
Dès les années 1850, des étrangers de l’Europe entière, de Russie, des Etats-Unis, inscrits dans les ateliers parisiens, vont se joindre à leurs camarades français pour venir à Barbizon, à partir du printemps.
En 1867, l’hôtel SIRON (actuel Bas-Bréau), appelé aussi de « l’exposition », car l’aubergiste a l’idée d’ouvrir une salle d’exposition pour les oeuvres des artistes de passage, accueille une nouvelle clientèle de peintres et aussi d’écrivains, souvent étrangers, comme STEVENSON par exemple, qui vont essaimer jusqu’à la fin du siècle à Marlotte, Grez-sur-Loing ou Moret.
Ainsi, très tôt, le nom de Barbizon fut connu, plusieurs articles de l’Illustration eurent comme sujet des reportages sur l’auberge GANNE et ses décors peints par les artistes.
Les frères GONCOURT ont décrit la célèbre auberge dans leur livre Manette Salomon.
Les artistes étrangers revenant dans leurs pays furent les meilleurs propagandistes de la vie à Barbizon, KNAUS et BRENDEL en Allemagne, HUNT aux USA, ISRAELS et ROELOFS en Hollande etc…
Après 1875, les français du noyau d’origine composé de COROT, DAUBIGNY, DIAZ, DUPRE, JACQUE, MILLET, ROUSSEAU, TROYON disparurent.
Mais, depuis 1863, la jeune génération de MONET, RENOIR et SISLEY avait fait le pèlerinage en forêt de Fontainebleau, sur les pas des anciens, ceux de l’École de Barbizon, pour prendre la relève et créer une nouvelle vision de la nature.
Ces derniers formèrent une communauté homogène, les Impressionnistes, appliquant des directives communes et organisant des expositions de groupe de 1874 à 1886.
Ce n’est qu’en 1890 que le nom d’École de Barbizon fut attribué au groupe des anciens, à la suite de la parution à Londres du livre de David CROAL THOMSON, intitulé « The Barbizon School of painters »
Il n’y avait alors plus beaucoup de peintres à Barbizon, mais plutôt des écrivains, des philosophes, des chanteurs et des comédiens : GALTIER-BOISSIERE,TAINE, SEAILLES etc… Les hôtels et les restaurants s’étaient multipliés par dix et les touristes affluaient, un petit train les amenant directement à Barbizon depuis Melun.
Chailly en Bière jusque là, le seul bourg important, il possède une mairie, une paroisse, un cimetière et tous les commerces utiles à la vie des mille habitants qu’il compte. Barbizon n’est qu’un hameau où loge une population pauvre de moins de 300 habitants, de journaliers et de bûcherons pour la plupart. C’est à Chailly que s’arrête la diligence à l’auberge du Cheval Blancqui est le relais de poste. Les visiteurs de la forêt de Fontainebleau vont donc naturellement s’arrêter à Chailly ou àFontainebleau car ils pourront y être nourris et logés.
A partir des années 1850, le chemin de fer permet d’accéder à Melun ou Fontainebleau encore plus rapidement, même s’il restait encore une dizaine de kilomètres à faire à pied pour arriver jusqu’à la “terre promise”, avant qu’à la fin du 19ème siècle un petit train ne soit créé de Melun à Barbizon.
Ainsi, Barbizon supplante peu à peu Chailly, d’abord par l’affluence des visiteurs mais aussi par la qualité de cette société cosmopolite de peintres, d’écrivains et de musiciens.
Et pourtant, 100 ans plus tard malgré le renom international donné à Barbizon par ses peintres, l’église au fond du tableau le plus célèbre de Jean François MILLETest celle de Chailly, le père Chicoré, célèbre berger, immortalisé parFerdinand CHAIGNEAU, demeurait à Chailly en Bière, Barbizon conserve toujours le “chemin de messe” qui conduisait les Barbizonnais à Chailly et enfin reposent côte à côte, pour l’éternité, dans le cimetière de Chailly, les deux grands amis qui ont donné sa célébrité à Barbizon, Jean François MILLET etThéodore ROUSSEAU.
Cependant, le hameau de Barbizon va se transformer ; on y ouvre de nombreux hôtels, on y construit des villégiatures à louer ou à acheter , tandis que Chailly reste une bourgade rurale, concentre tous les commerces et profite de l’apport des visiteurs de Barbizon. Barbizon se considère alors, comme la ” vache à lait ” de Chailly. La séparation administrative était devenue inéluctable, c’est la fin du vieux Barbizon des peintres, le hameau de Barbizon devient commune, à part entière, en 1903.
Les grandes étapes de la Commune de Barbizon :
Le 26 Novembre 1903 – Barbizon devient Commune à part entière
1904 |
Premier maire nommé Jean Baptiste Comble remplacé 4 mois plus tard par le premier maire élu André Lamirault.
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1904 à 1906 |
La commune prend forme : 433 habitants – Achat de la villa « Bagatelle» rue de Chailly qui deviendra la première mairie et la première place du village. Création d’un bureau de poste et du cimetière.
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1907 |
Projet d’éclairage public.
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1910 |
Empierrement des rues périphériques dites de « derrière les jardins ».
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1914 à 1918 |
Les enfants de Barbizon servent la patrie.
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1921 |
Inauguration du monument aux morts, réalisé en 1920, grâce à une souscription Franco Américaine « LE GAULOIS » oeuvre et don du sculpteur Ernest Révillon est posé sur un socle de rochers de la forêt.
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1925 |
Construction d’un collecteur des eaux pluviales. Agrandissement de la Chapelle.
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1926 |
Dénomination des rues : Gabriel Séailles – Louis Renault – Félix Herbet.
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1927 |
Création d’un musée municipal dans l’atelier Théodore Rousseau.
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1930 à 1933 |
Distribution de l’eau potable et du gaz de ville. Forage, construction du Château d’eau.
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1935 |
Dénomination des rues : Georges Gassies – Ernest Révillon.
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1938 |
Suppression du tacot TSM Melun – Barbizon qui fut inauguré en 1899.
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1940 à 1944 |
Barbizon vit sous une occupation allemande discrète.
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23 août 1944 |
Libération par les troupes américaines. Comité local de libération.
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1946 |
Mille habitants – 8 fermes dont 2 de plus de 25 ha. – Enlèvement des rails du « tacot » – Réfection de la Grande Rue.
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1947 |
Transfert du bureau de poste à la villa « Les Roses » Grande Rue.
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1949 |
Acquisition de l’atelier Ernest Révillon, transformé en Salle des Fêtes.
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1952 |
Plan d’équipement des collectivités locales.
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1953 |
Commémoration du cinquantenaire de la Commune. Festivités.
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1954 à 1957 |
Aménagement de la nouvelle mairie au 13 Grande Rue
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1959 |
Construction d’un ensemble scolaire en lieu et place de l’ancienne Mairie.
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1960 |
Agrandissement du cimetière.
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1962 à 1964 |
Réalisation de la nouvelle Salle des Fêtes « Marc Jacquet ».
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1966 à 1967 |
A grandissement de la Chapelle.
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1970 |
Implantation d’un Mille Club sur le terrain des sports.
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1973 |
Premier plan d’occupation des sols.
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1975 |
Exposition « Barbizon au temps de J.F. Millet » commémorant le centenaire de la mort du peintre.
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1979 |
Jumelage de Barbizon avec East-Bergholt village natal du célèbre peintre anglais John Constable.
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1982 |
Construction d’une école maternelle rue Th. Rousseau.
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1984 |
Départ de la course cycliste Paris – Nice.
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1985 |
Monument érigé à la mémoire des Frères Farman pionniers de l’aviation, en bordure de la plaine de l’Angélus.
Exposition « Ferdinand Chaigneau » |
1986 à 1987 |
Acquisition de l’Auberge Ganne par la commune.
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1991 |
Premiers essais de sens unique dans la Grande Rue.
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1993 |
Baptême de la nouvelle cloche de la chapelle.
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1995 |
Inauguration du « Musée municipal de l’Auberge Ganne ».
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1997 |
Adhésion au « Parc Régional du Gâtinais ».
Exposition Rosa Bonheur au Musée de l’Auberge Ganne.
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1999 |
Projet de rénovation du Musée Rousseau.
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2001 |
Création de la Communauté des Communes.
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2002 |
Aménagement du stationnement dans la Grande Rue.
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2003 |
Commémoration et Fêtes du Centenaire
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2006 |
La Mairie de Barbizon ouvre son Site Web : www.barbizon.fr
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